samedi 28 mars 2015

Sean Rowe et Joseph Leon, deux artistes loin des modes.

Vendredi 27, le Point Éphémère, à la toujours excellente programmation, accueillait Sean Rowe, un talentueux songwriter  new-yorkais, encore malheureusement très peu connu dans notre pays qui revendique l'exception culturelle.
Quatre albums à son actif dont le dernier en date "Madman" paru en septembre 2014.
Programmé il y un peu plus de deux ans à la Flèche d'Or son concert avait été annulé.
Je ne pouvais manquer son passage.

20 heures ouverture des portes, une centaine de personnes sont présentes, c'est tout dire quant à sa notoriété sur notre territoire.

20 heures 15 en première partie entrée en scène de Joseph Léon, songwriter venu du Liban, installé en France depuis 2009, auteur à ce jour de deux albums. Je ne connaissais pas cet artiste mais il m' a enchanté avec ses belles belles mélodies auxquelles il est vraiment difficile de résister.
Chantant en anglais, s'accompagnant à la guitare électro acoustique, soutenu par à la  guitare électrique par Eric Delval.
Neuf chansons au programme : Nowhere, Myriam, Sophie's, One in One Out, In Your Garden, The Holiday Song, The Bare Awakening, God's Forgotten Daughter, Search Will Find.
A contre courant des modes actuelles, il mérite d'être  plus largement connu.










Dix minutes d'entracte et Sean Rowe arrive sur scène.
Guitare électroacoustique ayant bourlingué en bandoulière, le contact est immédiat avec le public.
Artiste sans artifice, vrai, sincère il va nous ravir pendant une heure trente, Au programme de la soirée ses chansons et quelques reprises triées sur le volet.
Ici nous sommes loin des paillettes du showbiz, intégrité et sincérité sont au programme de cette soirée remplie de chansons fortes.
La voix est somptueuse. 
Les titres qu'il nous propose : The Game, Razor of Love, The Drive, Désirée, Wrong Side of the bed, My Little Man, dédiée à son fils.
Suivra une reprise d'un titre d'Edwyn Collins "A Girl Like You", une chanson qu'il apprécie tout particulièrement.
Il revient ensuite à son répertoire avec "Américan" tirée de l'album Magic, suivie de "Signs" dédiée à son père.
Une nouvelle reprise, un titre de Leonard Cohen, "Chelsea Hotel #2".
Après ce titre il propose à l'assistance de faire une pause de cinq minutes, soit pour prendre une bière, soit pour parler avec sa copine. Lui ne quitte pas la scène et attend patiemment. J'en profite pour lui demander s'il vendra et dédicacera ses disques après le spectacle, réponse positive. Ma voisine, une jeune femme espagnole lui demande de bien vouloir interpréter sa chanson favorite "Old Shoes"
Le temps accordé à son public écoulé, il nous interprète "Madman" de son dernier opus.
Une nouvelle reprise, le célèbre "Spoonful" de Willie Dixon.
Viendront ensuite "Old Black Dodge","Shine my Diamond Ring" et une reprise de Richard Thompson "1952 Vincent Black Lightning"qui terminera son set.
Il quitte la scène et revient pour un rappel de deux titres, "Old Shoes" et " Long Black Veil".

Merci à ces deux artistes, aux chansons intemporelles, signe de grande qualité, de nous avoir offert cette très belle soirée, loin du tumulte nous entourant.














samedi 21 mars 2015

The Dukes + The Lords of Altamont - Rock a go-go

Ce samedi La Clef à Saint-Germain-en-Laye accueillait les fameux Lords of Altamont. Impossible de rater ça d'autant plus que je n'avais pu assister à leur dernière prestation sur Paris.
Accompagné une nouvelle fois de l'incontournable Mumu en route pour du vrai rock.
Le concert se déroule dans la petite salle qui reçoit la centaine de spectateur qui ont osé se déplacer. Il faut dire que les Lords? ce n'est pas le genre de "loulous" que l'on croise fréquemment dans les rues de la cité royale.

21 heures entrée en scène de la première partie "The Dukes" composé de Shanka (ex-No One is Innocent) et Greg Jacks (Superbus), qui viennent de sortir leur second opus, "Smoke against the Beat", produit à Los Angeles par Jamie Candiloro (REM, Courtney Love, Ryan Adams), douze titres combinant puissanace électrique et force brute. Les inspirations sont variées : Daniel Johnston, Son House, the Gun Club, QOTSA, the Stooges...

Sur la petite scène de la Clef ce duo punk-rock, batterie, guitare,  va nous délivrer pendant une heure une prestation fougueuse, sans aucun temps mort. Ils nous gratifieront d'une belle reprise d'Archive, "F...You" .Je découvrais cette formation, une très belle surprise, de très bonnes compositions, un groupe qui tient la route. 




Un break pour permettre aux Lords de s'installer. Il est environ 22 heures 15 lorsque les quatre membres du groupe investissent la scène. Originaire de Californie le groupe tourne souvent en France où leur style rock garage/punk rencontre un public appréciant leur énergie dévastatrice. Fondé en 1999 le combo compte cinq albums à son actif dont le dernier en date "Lords take Altamont" rend hommage aux Stones et aux autres groupes présents  lors de la tragique prestation d'Altamont en 1969 en reprenant une poignée de leurs titres, ceux interprétés.
Pendant une heure trente Jake "The Preacher" Cavalière, au chant et à l’orgue Farfisa, John "Big Drag" Saletra aux guitares, Shawn "Sonic" Medina à la basse et Harry Drumdini "Full Tilt" aux fûts vont nous délivrer une prestation sans temps mort, du rock basique, mélange de psyché, garage. 
Ici pas de paillettes, de boites à rythmes, de bandes enregistrées. 
Pendant une heure les morceaux vont se succéder : No Love Lost, Live with Me, Come Back Babe, Come On, Velvet, Hold Fast, She Cried, Get in the Car, Black Queen, 3/5 Mile in Ten Seconds, Gonna Get There, Action, $ 4,95, FFTS.
Le groupe quitte la scène, revient à la demande du public quelques au bout de quelques minutes et c'est reparti pour plus d'une demi-heure "d'encore" toujours sur le même tempo. 

Ce soir la Clef nous a offert un vrai moment de rock, pour un prix vraiment modéré.
Le rock, le vrai n'est plus dans les stades, les Zéniths et autres arenas où les tarifs des concerts atteignent des sommets prohibitifs pour ne pas dire scandaleux, avec pour seul but, remplir le tiroir caisse.
Le rock est là dans ces petites salles mais pour combien de temps encore.