jeudi 20 juin 2013

A découvrir absolument John Fullbright

Voici un disque passé inaperçu dans nos contrées, mais merci à Rolling Stone de l'avoir chroniqué, "From The Ground Up" de John Fullbright.
Un très grand songwriter à découvrir absolument, ce premier opus est vraiment fabuleux, rien à jeter.
Doté d'une voix superbe, les arrangements sont à la hauteur des compositions. Classé dans la catégorie "americana" il ne s'y limite pas , car tous les titres de ce disque sont différents par le son qui s'en dégage.
Ecoutez "Jericho" et vous succomberez au charme de ce disque, immédiatement. Il tourne sur ma platine en continu, chaque écoute apporte quelque chose de nouveau, cela ne m''était pas arrivé depuis bien longtemps.
Originaire de l'Oklahoma, de la même ville que Woody Guthrie, une de ses idoles bien sûr avec Tom Waits.
Une tournée est programmée dans quelques pays européens, Grande Bretagne, Hollande, Irlande, mais rien chez nous, dommage.




samedi 8 juin 2013

La bamba good lovin' La Bamba Los Lobos Bercy Paris 06 06 2013




Heart of Gold Neil Young Bercy Paris 06 06 2013




Neil Young & Crazy Horse - Un déluge électrique




Paris 6 juin, il fait très chaud sur la capitale.
Au programme de la soirée au Palais Omnisport de Bercy, Neil Young & Crazy Horse. Du très sérieux. Ce mois de juin est d'ailleurs très chargé pour les amateurs de musique, les plus grands sont pratiquement tous au rendez-vous.
Mumu, fan absolue de Neil et moi même nous devions d'être là.
Nous pénétrons dans l'enceinte vers 18 heures 15, passage à la boutique, achat d'un T-Shirt pour Mumu et du dernier et excellent c.d.
Nous gagnons nos places gradins O, rang 3, sièges 40 et 41. Nous sommes placés sur la gauche de la scène en faisant face à celle-ci.
La salle se remplit petit à petit d'un public très diversifié.
19 heures 45, les lumières s'éteignent et le présentateur annonce l'arivée de "Los Lobos".
Une très bonne surprise car je n'avais pas pris soin de regarder qui ouvrait la soirée.
Groupe Californien que j'apprécie les six musiciens du groupe, composé de David Hidalgo (vocaux, guitare, accordéon), Cesar Rosas (vocaux, guitare), Louie Perez (guitare), Conrad Lozano (basse), Steve Berlin (claviers et saxophone) et de Enrique "Bugs" Gonzales (batterie), Los Lobos va nous servir une très bon set de trois quart d'heure, très rythmé atlternant compositions chantées en anglais et en espagnol. Leur prestation s’achèvera sur une belle interprétation de "La Bamba".
Le groupe a pu bénéficier d'un son très correct, ce qui n'est pas toujours le cas pour les premières parties malheureusement. Voici pour ce que cela intéresse la setlist de ce set :

Down On The Riverbed
Emily
I Walk Alone
Kiko and the Lavender Moon
Ay Te Dejo en San Antonio
Let's Say Goodnight
Mas y Mas
Don't Worry Baby (w/Blues Intro)
La Bamba>
Good Lovin'>
La Bamba 

Une demi heure d'entracte . Les roadies démontent le matériel pour laisser la scène à Neil Young.
Des hommes vétus de blouses blanches s'activent en tous sens, une scénographie que pour ma part je n'apprécie pas beaucoup.
Sur scène sont posés d'énormes flight cases, au nombre de quatre, répartis de part et d'autre du kit de batterie. Deux écrans en forme de vieux téléviseurs eencadrent également celle-ci.ure de
21 heures les lumières s'éteignent de nouveau. Sur les écrans est projetée une animation illustrée par musicalement par "A Day in The Life" des Beatles. Les flight cases sont soulevés par une machinerie et laissent apparaître d'immenses amplificateurs.
Neil Young tout de noir vêtu, porteur d'un chapeau de la même couleur arrive sur scène avec les membres de Crazy Horse, Frank Sampedro (guitare), Ralph Molina (batterie) et Billy Talbot (basse) . Ils sont tous alignés, la Marseillaise retentit.
A la fin de notre hymne Neil se saisit de sa guitare favorite et démarre ce qui va s’avérer être un très, très bon show, électrique juste entrecoupé d'un intermède acoustique  au cours duquel il interprétera seul deux titres à la guitare acoustique et l'un au piano bastringue.

Le premier titre sera "Love and Only Love" de Ragged Glory (1990), suivi de Powderfinger tiré de Rust Never Sleeps (1979) La guitare est vraiment heavy, quel immense guitariste est Neil Young ! Neil dont la voix n'a pas changé, reconnaissable entre toutes.
Viendra ensuite Psychedlic Pill tiré du dernier album, du même nom paru en 2012 suivi d'un autre extrait de ce même album "Walk Like a Giant", qui se terminera de manière vraiment noisy, outro un peu longue, mais Neil Young fait ce qu'il a envie de faire, sinon ce ne serait plus Neil Young.
Ensuite nous aurons droit à "Hole In The Sky" une nouvelle chanson ne figurant à ce jour sur aucun disque,seulement interprétée au cours de cette tournée.
A l'issue de ce titre Neil prend une guitare acoustique, fixe son harmonica sur son support et nous interprète "Heart of Gold" chanson dont Mumu et moi-même ne nous lassons, titre toujours aussi beau et prenant. Superbe chanson. Un deuxième titre acoustique surprise, une reprise de "Blowin' in the Wind". N'oublions pas que Neil est un grand admirateur de Bob Dylan.
Neil Young s'installe ensuite au piano et pour un autre inédit "Singer without a Song", très belle mélodie. Au cours de celle-ci une jeune femme portant un étui de guitare, déambulera sur la scène, chorégraphie un peu inutile.
Il reprend ensuite sa guitare, ses comparses le rejoignent, retour à l’électrique pour un autre titre du dernier opus "Ramada Inn". Retour dans le passé avec Cinnamon Girl" (1970) tirée de l'album "Everybody Knows this  Nowhere".  
Un deuxième titre tiré de "Ragged Glory sera joué "Fuckin'Up", dans une version "fun". C'est loin d'être mon titre préféré. Ensuite viendra une reprise de Buffalo Springfield "Mr Soul" signée toutefois de Mister Young.
Le show se terminera sur un grand classique "Hey, Hey, My, My, (into the Black) qui clôt l'album Rust Never Sleeps.
Le groupe quittera la scène quelques minutes et viendra pour jouer un seul titre en rappel le fameux "Rockin' in the Free World".
Nous avons assisté a un spectacle d'une grande intensité, deux heures de très bonne musique qui nous a ravi. Neil Young était en grande forme, nous a montré son grand talent de guitariste et de chanteur à la voix unique.



mercredi 5 juin 2013

Rodriguez au Zénith de Paris - 3 juin 2013

Paris, ce 3 juin a enfin droit à un ciel bleu, quoique les températures soient encore plutôt fraîches.
Aujourd'hui c'est donc le premier concert donné par Rodriguez, au Zénith de Paris. Comme beaucoup j'ai découvert cet artiste récemment par l'intermédiaire d'un blog. J'ai écouté ses deux albums "Cold Facts" et "Coming From Reality" et j'ai vu le documentaire Searching for a Sugar Man. Impossible de rester indifférent. Aller le voir en concert s'imposait.
J'ai fait partager à mon amie Mumu cette découverte, immédiatement elle a également succombé au charme des balades de Sixto Rodriguez et a accepté de m'accompagner à ce premier show parisien de cet artiste revenu sur le devant de la scène après une parenthèse d'une quarantaine d'années.

A 17 heures 30 nous sommes aux portes du Zénith, quelques personnes attendent déjà l'ouverture des portes qui se fera quelques minutes plus tard, une très bonne chose, car généralement l'attente dure longtemps avant de pénétrer en ces lieux.

Un passage rapide au merchandising, mais pas d'achat car les T-Shirt ne sont pas terribles et nous possédons déjà les cd vendus ici à prix prohibitif.
La salle se remplit petit à petit d'un public assez classique, lecteurs de Télérama pour beaucoup d'entre eux certainement, venant des beaux quartiers, attirés par le buzz fait autour de cet artiste redécouvert. 

19 heures 30 le groupe français Jil is Lucky, nous délivrera en première partie un set d'une trentaine de minutes d'un folk aux diverses influences, au cours duquel il interprétera notamment "The Wanderer" qui a servi d'illustration sonore à la publicité Kenzo. L'énergie des musiciens a été récompensée par un très bon accueil du public, ce qui est loin d’être toujours le cas.



A 20 heures 30  c'est l'arrivée de l'homme de la soirée Sixto, qui gagne le micro soutenu plus qu'accompagné par trois personnes, celui-ci éprouvant de grandes difficultés à marcher, presque aveugle à cause d'un glaucome et certainement sous l'emprise de l'alcool.
Vêtu d'un pantalon de cuir et porteur de ses éternels chapeau et lunettes noires il démarre par deux balades, l'orchestre qui l'accompagne est à la hauteur, puis vient une reprise de la Vie en rose après laquelle tout commence à se gâter. Les musiciens feront tout pour essayer de suivre et tenter de rattraper les fautes de Rodriguez, qui comme Chuck Berry a fait le choix de s'entourer lors des tournées de musiciens locaux. Encore eut-il fallu qu'il répète avec.
De plus la voix n'est plus là, il chante souvent faux et écourtera la plupart des titres.
Nous aurons droit au cours de son set qui sera très court, pas plus d'une heure quinze rappel compris, à des titres de sa composition comme "Climb Up On My Music", "Only God For Conversation", "Crucify Your Mind", "Sugarman" (incontournable), "To Whom It May Concern", "I Think of You", "I wonder" , "Inner City Blues" , plus quelques covers sans grand intérêt ," Dead End Street" de Lou Rawls, "Blue Suede Shoes",  "C'est Si Bon",  et en rappel une version à peu près correcte de "Like a Rolling Stone".

Nous avons assisté au naufrage d'un artiste, certes sincère, mais sans doute devenu une machine à cash pour son entourage, dommage, gardons en souvenirs ses deux magnifiques albums que nous avons déjà beaucoup écoutés et réécouterons.
Beaucoup quitteront le Zénith, attristés de voir cet homme vrai, s'exhiber ainsi comme un clown triste, risquant de briser le mythe qu'il est devenu depuis la sortie du film "Searching for a Sugar Man". Nous en faisions partie. Oublions vite ce spectacle affligeant.

Il semblerait que le show du lendemain se soit déroulé des conditions similaires malheureusement.